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Où il est question de nous, terriens, face au semblant de monde qu'on nous a légué et qu'on nous fait

Le temps aujourd’hui - Grand écart entre Augustin et Carlo Rovelli

Rédigé par Laurent Maronneau / 02 novembre 2017

Il est remarquable, à la lecture du texte des Confessions, livre XI, de constater à quel point nous pensons le temps, aujourd’hui, comme Augustin l’a pensé il y a environ 1600 ans. Bien entendu, il s’agit là de notre pensée quotidienne du temps et non de celle de la  physique contemporaine qui, depuis Einstein (1905), a relativisé le temps. Malgré cela, nous vivons encore le temps comme s’il était un référentiel absolu.

 

Le temps pour Augustin

Husserl pointe l’importance de la lecture d’Augustin pour la pensée du temps1. Voyons de quoi il s’agit. Je dois dire en premier lieu qu’Augustin pense le temps comme un référentiel absolu, un temps « dans » lequel nous agissons. Le cours du temps est divisé en trois périodes : le passé, le présent et l’avenir. Le passé et le présent ont une certaine étendue temporelle (durée), alors que le présent est ponctuel :

« Si l’on conçoit un point dans le temps sans division possible de moments, c’est ce point-là, seul qu’on peut nommer présent. »2

Le présent est dit « durée sans étendue » :

« car s’il est étendu, il se divise en passé et futur. »3

La description du temps est ici linéaire, du passé à l’avenir. Le temps est un continuum englobant toutes les durées en les associant linéairement, dans un référentiel absolu. Toutefois, Augustin est plus fin et voit bien qu’il s’agit de mesurer des durées, des séquences temporelles (des chaînes causales) :

« Ce n’est donc que dans sa fuite que le temps s’aperçoit et se mesure. »4

Le passé n’est plus, l’avenir n’est pas encore et seul le présent est, est mesurable comme durée (et dès que la mesure est terminée, ce qui a été mesuré bascule dans le passé). Après avoir introduit son discours, Augustin met en place une grille de lecture qui est encore en usage chez Edmund Husserl ou Bernard Stiegler. En effet, se met ici en place le jeu des rétentions, des protentions et de l’attention, comme « triple mode de présence » dans notre esprit :

« Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’observation soigneuse ; le présent de l’avenir, c’est son attente. »5

Ce sont bien là les trois composantes husserliennes du temps. L’attention comme moment de la conscience de la temporalité, la mémoire ou le souvenir comme rétention (primaire, secondaire, puis tertiaire selon Stiegler), l’attente ou protention, qui se base sur les rétentions pour présenter une esquisse de l’avenir à la conscience, une anticipation, une préméditation :

« cette préméditation est présente, tandis que l’acte prémédité, en tant que futur, n’est pas encore. »6

La compréhension du temps est donc, si l’on peut dire, étagée en strates : passé, présent, futur. Chaque strate a une particularité : le passé n’est plus, le présent n’est rien d’autre que la conscience en acte et l’avenir n’est pas encore. Tout est agencé selon un ordre scientifique clair, disposé en étapes, dans le cadre d’un temps référent. C’est ainsi qu’Augustin peut dire que :

« c’est à son passage que nous mesurons le temps. »7

Il dit encore, et avec raison, que les durées qu’il mesure sont enchâssées dans un temps universel de référence, que le temps se mesure « par certains espaces », « des espaces de temps »8. Puis, il avance la notion de « rapport », en donnant à la mesure comparative des intervalles ou différences temporelles (durées) des mouvements des astres9. Augustin va jusqu’à remettre en cause le temps comme référent universel, ou du moins, il pose la question de sa validité référentielle :

« Je vois donc enfin que le temps est une sorte d’étendue. Mais n’est-ce pas une illusion ? »10

Cette remise en cause en restera là (alors qu’il a l’intuition que le temps n’est pas un référentiel absolu, il ne parvient pas à penser cette idée pour ce qu’elle est : une remise e cause de sa perception du temps) : Augustin parlera dans les lignes qui suivent du mouvement des corps qui ne s’effectue que « dans » le temps. Cependant, il ajoute aussi :

« Lorsqu’en effet un corps se meut, c’est par le temps que je mesure la durée de ce mouvement, depuis son origine jusqu’à sa fin. »11

Cette mesure est :

« un rapport de différence ou d’égalité. »12

C’est donc que le temps est un rapport entre des durées, différentes ou identiques. Le mouvement a donc une certaine durée, qui est mesurée. Mais la durée peut être aussi celle du repos d’un corps, repos entre deux mouvements. Le temps ne mesure donc pas que le mouvement.

Malgré cette importante avancée, le temps est substantialisé plus loin :

« le temps n’est qu’une étendue. Mais quelle est la substance de cette étendue ? »13

La question est alors posée de la spiritualité de la substance du temps :

« ne serait-ce pas mon esprit même ? »

C’est-à-dire, que mon esprit serait en fin de compte :

« le passage du temps. »14

Disons, la conscience, ou l’attention. L’attention à ce qui passe, aux durées des rapports. (Contrairement à Augustin, je ne ferai pas du temps une substance, mais j’en resterai à une relation, un rapport). La question de la subjectivité qui était sous-jacente surgit ici en pleine lumière : il y a un moi-chair (Ishleib) qui mesure les durées, les compare, en établit les rapports. La durée n’est dotée de sens que pour l’observateur, parce qu’il mesure un rapport et qu’il est lui-même en rapport avec ce qu’il mesure. Le temps est la mesure de la durée d’un phénomène observé. Il y a une subjectivité qui mesure, un moi-chair dont le mouvement, l’agir sert d’instrument de mesure originaire (c’est une praxis, il y a une praxis du temps). C’est en mon esprit :

« que je mesure l’impression qu’y laissent les choses qui passent ; impression survivante à leur passage. Elle seule demeure présente ; je la mesure, et non les choses qui l’ont fait naître par leur passage. C’est elle que je mesure quand je mesure le temps : donc le temps n’est autre que cette impression, ou il échappe à ma mesure. »15

Cette fort claire explication de ce qu’est une rétention primaire (le flux des perceptions qui parviennent à ma conscience, au travers de la sélection opérée par mes sens : la rétention est une sélection) nous rappelle à quel point nous pensons encore avec les concepts augustiniens. C’est comme s’il nous rappelait – et c’est le sens de la rétention tertiaire qu’est son texte – que notre perception du temps se compose de trois moments :

« l’attente, l’attention et le souvenir ».16

Ce que nous attendons, nos protentions, passent par l’attention ou conscience, pour devenir rétentions ou souvenirs.

« Le futur n’est pas encore ; qui le nie ? Et pourtant son attente est déjà dans notre esprit. Le passé n’est plus ; qui en doute ? Et pourtant son souvenir est encore dans notre esprit. Le présent est sans étendue, il n’est qu’un point fuyant ; qui l’ignore ? Et pourtant l’attention perdure ; elle par qui doit passer ce qui court à l’absence ».17

Ainsi, le présent, ou l’attention, ou encore la conscience est sans étendue, sans durée, moment ouvert entre la mémoire, le souvenir, la rétention et le futur (mot d’Augustin), ou plutôt l’avenir, car protention du moi-chair, attente, projection, espoir d’un corps-sujet.

Et pourtant, la conscience persiste (perdurat) : contradiction d’une pensée qui imagine la conscience comme une chose qui est dans un temps de référence. En effet, si la conscience est ce moment fugace de présence qui pourtant persiste, nous avons affaire à une contradiction. Toutefois, si nous envisageons la conscience comme une relation à ce qui est perçu par les sens, ou non : l’imagination, le rêve, le fantasme, ne sont pas perçus par les sens et pourtant ils sont bien des moments de ma conscience ; alors le temps n’est pas un cadre dans lequel nous avons des relations, mais il est constitué par la relation elle-même, il est relater, il est relatif.

Augustin a si bien parcouru le champ de la perception du temps, avec une approche proto-phénoménologique, que son explication semble indépassable. Husserl la prendra comme base de son travail et n’y changera pas les principes fondamentaux.

 

Le temps de la physique

Je vais maintenant vous parler du temps de la physique contemporaine. D’une des théories actuelles du temps, car il y en a plusieurs.

Nous avons donc l'habitude de penser que le temps est linéaire, constant et qu'il est normal qu'un événement en précède un autre, puisque tous deux se déroulent dans le même temps de référence. Nous croyons que le temps est une chose universelle et que nous pouvons légitimement nous demander ce qui se passe en ce moment, dans une galaxie lointaine. Cette question n'a pourtant aucun sens.

Reprenons, avec Carlo Rovelli, le paradoxe des jumeaux, bien connu des amateurs de voyage dans le temps. C'est une explication de la relativité du temps qui est inscrite dans la relativité restreinte (1905). Ce paradoxe n'en est pas un. Ce récit décrit simplement les conséquences de la structure du monde. Un des jumeaux reste sur Terre alors que l'autre part en voyage dans une fusée à une vitesse proche de celle de la lumière, s’éloignant pour revenir plus tard. Le temps propre de chacun reste inchangé. Mais le temps relatif entre les deux change et au retour de son voyage, le jumeau qui n'a jamais changé de vitesse sera plus vieux que l'autre (celui qui n'a pas changé de vitesse étant réputé être dans un référentiel inertiel, c’est-à-dire, un référentiel immobile ou en mouvement rectiligne et uniforme) :

« le temps n'est pas un « contenant » absolu dans lequel les objets évoluent, le temps est propre à chaque objet et dépend de son mouvement. »18

Et son mouvement dépend de son inertie et par conséquent de sa masse (et des interactions avec les masses environnantes). Mais ces décalages étant trop faibles à notre échelle, nous n'avons pas l'habitude de les observer. Cependant, cela a été démontré en plaçant une horloge atomique dans un avion, réglée de façon identique à sa jumelle restée sur Terre. Au retour, elles n'indiquent plus la même heure, du fait de leurs déplacements différents (l'une est dans un référentiel inertiel : la Terre ; l'autre est dans un autre référentiel dont le mouvement change par rapport à la Terre : un avion).

Avec la relativité générale (1915), Einstein rend le temps encore plus variable. En effet, selon la théorie, un champ gravitationnel fort fait fonctionner les horloges plus lentement. Il n'y aurait aucun sens non plus à dire que le temps ralentit ou accélère, car le temps propre de celui (ou de ce) qui subit l'effet gravitationnel ne change pas, il ne change que pour un observateur suffisamment éloigné pour ne pas être affecté par les mêmes effets de gravité que ceux connus par celui (ou ce) qu'il observe. La théorie de la relativité générale permet par exemple d'avoir un réseau de satellites GPS fonctionnant correctement, malgré les décalages temporels de leurs horloges par rapport aux nôtres. Le temps ne s'écoule pas de la même façon partout dans l'univers.

« Lorsque deux événements se déroulent en des endroits suffisamment éloignés, cela n'a pas de sens, en général, de dire lequel des deux arrive le premier. »19

Le temps est une condition locale de l'univers, car chaque objet et chaque être possède son temps propre.

Le temps n'est pas un absolu, mais un rapport. Rapport, par exemple, entre les battements de mon cœur et les oscillations d'un pendule. Tant de battements par oscillation : le temps est là. Mais nous comprenons immédiatement que ce référentiel n'est pas stable, car les battements du cœur changent aisément par rapport aux oscillations du pendule qui, elles, sont constantes. Le rapport peut donc changer et, par conséquent, notre rapport au temps peut évoluer (ne dit-on pas parfois qu'on n'a pas vu le temps passer, ou qu'au contraire, il ne passe pas. Bien évidemment qu'il ne passe pas, c'est nous qui dans notre rapport à ce que nous faisons, ressentons la durée de cette activité comme plus courte ou plus longue ; et si nous sommes rappelés à l'ordre par l'horloge de la mairie ou notre montre, c'est que le rapport que nous entretenons avec la durée de notre activité n'est pas le même que celui que nous donnent, puisqu'ils nous donnent l'heure, les instruments que nous avons inventés, non pas pour mesurer, mais pour scander le temps par le battement du balancier, ou du quartz).

Le mouvement est généralement exprimé en fonction du temps. Un certain temps est nécessaire pour se déplacer du point A au point B. C'est ainsi que nous sommes habitués à penser et que le temps est devenu un référentiel absolu. Mais nous mesurons toujours des durées qui sont mises en rapport avec d'autres durées. Quand nous mesurons le temps d'un déplacement (celui d'un objet céleste ou terrestre), nous le comparons aux oscillations d'une horloge (à balancier autrefois, à quartz ou même au césium de nos jours, pour les horloges atomiques). Nous comptons les oscillations du quartz ou de l'atome de césium pour nous donner une mesure de la durée du déplacement observé. Nous comparons la durée des oscillations du quartz à la durée du déplacement observé et nous comptons le nombre d'oscillations afin de mesurer le temps de ce déplacement.

« Ce sont toujours des phénomènes naturels que l'on « compte », et pas le temps lui-même. »20

Nous parvenons donc à mesurer une distance parcourue en nombre de cycles élémentaires d'un phénomène naturel : l'oscillation du pendule ou du quartz ou de l'atome de césium. Et pourtant le physicien utilise une variable t dans les équations de la mécanique newtonienne, ce qui nous fait imaginer que le temps est une variable universelle et absolue. Les choses observées changent en fonction de cette variable et nous avons dès lors instauré un système de compréhension du monde qui oublie que nous avons dû, pour former cette variable, user d'un rapport entre des phénomènes naturels. Nous avons choisi la variable la plus stable pour déterminer un temps de référence, c'est-à-dire, pour mesurer les autres variables et établir des rapports entre elles :

« la seconde a toujours été définie comme un certain nombre de cycles d'un certain phénomène naturel. »21

Le temps n'est jamais mesurable directement, mais toujours en fonction d'un rapport à ce que l'on mesure, ce qui fait du temps universel utilisé par exemple dans la mécanique de Newton un postulat, plutôt que le résultat d'une observation. Introduire la variable t dans les équations de la mécanique est une astuce de Newton qui permet de simplifier les calculs. Avoir à disposition un temps de référence est plus aisé que de devoir, à chaque fois, calculer les rapports entre les phénomènes. C'est pourtant ce que fait le physicien travaillant sur la mécanique quantique, lorsqu'il veut décrire le monde atomique : il décrit chaque variable en fonction de l'état des autres variables du système étudié. Il s'agit de déterminer :

« Quelles valeurs de l'un sont compatibles avec quelles valeurs de l'autre. »22

 

Emergeance du temps

Le temps est ainsi reconnu comme une notion relationnelle et n'exprime qu'une relation entre différents états de choses. Ce changement de perspective relativement simple a pourtant des conséquences importantes. Ainsi, le temps est pour un objet la façon dont il change par rapport à d'autres objets. A la place de l'espace et du temps (puisque le temps est toujours associé à l’espace dans la physique contemporaine), il reste des relations entre les objets, comme dans la physique d'Aristote ou celle de Descartes. Cette disparition d'un temps de référence n'est que l'affirmation que notre réalité n'est pas correctement décrite par un temps universel qui déroule inexorablement ses secondes, en formant un cadre fixe à notre perception du monde. Le temps que nous percevons serait donc un phénomène émergent, qui apparaîtrait à notre échelle comme la résultante de processus ayant lieu à l'échelle des particules qui constituent notre univers.

L'idée de Carlo Rovelli et d'Alain Connes est de concevoir le temps comme un phénomène émergent. Cette idée ils la développent à partir de la mécanique quantique et de la thermodynamique. Elle est nommée « temps thermique ». C'est seulement dans un contexte thermique, caractérisé par son grand nombre de variables, que le temps thermique a un sens.

« C'est seulement dans ce contexte que les caractéristiques de la temporalité se manifestent : les phénomènes irréversibles, la mémoire, l'intention. »

De plus :

« l'origine de la temporalité peut être rattachée à la structure non commutative de la mécanique quantique. »23

Ce qui signifie que le temps n'est pas réversible, car si nous pouvons effectuer l'opération A, puis l'opération B, l'inverse ne donne pas le même résultat. Le temps que nous expérimentons dans notre quotidien est produit par le comportement probabiliste et l'augmentation de l'entropie des systèmes thermodynamiques (le principe d’entropie est le second principe de la thermodynamique).

Tout comme le bas n'est pas un absolu qui fait que les choses tombent vers lui – comme le dit Aristote, pour qui la Terre est le lieu naturel des choses lourdes –, mais la résultante du fait que les choses tombent vers cette direction (c'est en bas parce que « ça tombe » : c'est la chute qui fait le bas et non pas le bas qui fait la chute) ; De la même façon, le temps n'a pas d'avant ni d'après au niveau des particules : il n'y a aucune variable de temps dans les équations décrivant un électron ou un proton. Cependant, la complexité de leurs agencements en molécules, organes, êtres vivants nous amène à des niveaux d'organisation qui font intervenir la thermodynamique, à des états statistiques qui produisent de l'entropie et donc du temps.

« Le temps est simplement « là où ça entropise ». La direction vers laquelle on observe que l'entropie augmente, nous l'appelons le temps. Et l'entropie fabrique le temps comme la chute fabrique le bas. »
« Le bas, c'est « là où ça tombe ». Le temps c'est « là où ça refroidit ». »24

Le temps tel que nous le percevons à notre échelle, est donc une construction de la pensée humaine : il est issu de la praxis du moi-chair, pour utiliser l’expression de Husserl, ou bien, de la praxis du corps-sujet, pour le dire avec Merleau-Ponty et tenter une sortie de l’immanence.

 


1  Edmund Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, p 3.

2  Augustin, Confessions, dans les Œuvres complètes de Saint Augustin, tome premier, Bar-le-Duc, L. Guérin et Cie Éditeurs, 1864 (traduction sous la direction de Poujoulat et Raulx), Livre XI, Chapitre XV, 20.

3  Ibid. Étendu traduit spatium. Traduction modifiée.

4  Ibid., Chapitre XVI.

5  Ibid., Chapitre XX. Traduction modifiée. « Observation soigneuse » traduit contuitus. Raulx donne « attention actuelle », Labriolle donne « vision directe » et Trabucco propose « intuition directe ». Il s’agit de l’attention, de faire attention (attention soutenue).

6  Ibid., Chapitre XVIII, 23.

7  Ibid., Chapitre XXI.

8  Ibid. Espace traduit spatio.

9  Ibid., Chapitre XXIII.

10  Ibid., XXIII, 30. Étendue, traduit ici distentionem (accusatif de distentio), qui, dans ce contexte, signifie plutôt un gonflement, une occupation. Labriolle donne « extension » et Trabucco propose « distension ».

11  Ibid., Chapitre XXIV.

12  Ibid.

13  Ibid., Chapitre XXVI. Étendue traduit également ici distentionem. Nous pourrions dire que le temps occupe une durée, qu’un phénomène mesuré possède une certaine extension temporelle.

14  Ibid. Esprit traduit animus. Trabucco donne « âme », mais nous pourrions tout aussi bien traduire par pensée ou conscience.

15  Ibid., Chapitre XXVII, 36. Traduction modifiée.

16  Ibid., Chapitre XXVIII, 37. « Et expectat et adtendit, et meminit ». Memini signifie se rappeler, avoir en tête : la mémoire.

17  Ibid. Cette fois, étendue traduit spatio. Traduction modifiée.

18  Carlo Rovelli, Et si le temps n'existait pas ?, Dunod, 2014, p 94. Carlo Rovelli, Par-delà le visible, Odile Jacob, 2015

19  Ibid., p 96.

20  Ibid., p 102.

21  Ibid., p 103.

22  Ibid., p 105.

23  Ibid., p 118.

24  Ibid., p 119.